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Abrogation du délit de racolage : premier pas ou duperie ?

image09 pfL'abrogation du délit de racolage passif par le sénat dans la soirée du 28 mars suscite bien plus de questions que de réponses au problème complexe de la prostitution dans notre pays, aujourd'hui.

Les débats ont bien montré que la précipitation dans laquelle a été votée la proposition de loi d'Esther Benbassa n'a aucune chance ni d'améliorer la situation des personnes prostituées, ni de décourager leur client, ni de compliquer la tâche de leur trafiquants.  lire suite

 

Rappelons que les personnes prostituées aujourd'hui sont à une écrasante majorité des jeunes femmes étrangères sous la contrainte de réseaux criminels sans états d'âme.


Ceux-ci viennent de recevoir un signal qui pourrait leur permettre de reprendre leur activité d'exploitation dans la rue, même si depuis ces dernières années, loi Sarkozy ou pas, c'est sur internet que l'essentiel du racolage se produit.


Non décidément l'abrogation votée hier ne changera pas grand-chose, d'abord par ce que le délit de racolage actif reste en vigueur et peut donc permettre de verbaliser les prostituées visibles.


Ensuite parce que les condamnations effectives ne sont plus prononcées par les tribunaux (0 en 2011) compte tenu de la médiocre rédaction de la loi sur le racolage passif.


Enfin, et surtout, parce que la seule approche efficace pour faire reculer l'exploitation sexuelle dans notre pays est celle préconisée par le Conseil de l'Europe et revendiquée par notre Gouvernement comme par l'ensemble des partis politiques représentés au Parlement, c'est-à-dire une approche globale qui s'intéresse de manière cohérente à la fois à l'aide à apporter aux victimes de la prostitution, à la responsabilisation des clients, responsables de la demande de prostitution et aux trafiquants qu'il convient de combattre toujours plus fermement .


Que seul le STRASS, préconise la seule abrogation du délit de racolage, sur la base de chiffres et d'affirmations fantaisistes, ne surprendra que ceux qui croient encore à la représentativité d'un « mouvement » dont la note que vient d'établir la Fondation Scelles montre toutes les ambiguïtés et toutes les ombres.


Alors après la « soirée des dupes » du 28 mars, continuons à encourager le Gouvernement et l'ensemble des femmes et des hommes politiques de notre pays qui refusent la banalisation de l'exploitation sexuelle à engager enfin le débat démocratique que notre pays mérite .

 

La Fondation Scelles dans la presse

  • (ES - Milenio) El ser humano no está a la venta
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