Nous tenons à féliciter l'ensemble des participant.e.s, Phéline, Pierre-Henri, Julie, Clémence, Léo, Thomas et Fanny, de l'Ecole Supérieure de Journalisme de Lille pour le professionnalisme, l'engagement et l'investissement dont ils-elles ont fait preuve pour les travaux de cette année consacrés à la thématique « Procès et Proxénétisme ». 4 podcasts abordant les sujets de La rupture de l’emprise chez la personne prostituée envers son proxénète ; Proxénétisme : les communes belges, humanistes ou opportunistes ? ; Les sites d'escorting : Proxénètes 2.0 ? ; Proxénétisme conjugal, l'exploitation par l'homme de " sa femme ".
Après les votes effectués par le bureau de Conseil d'Administration de la Fondation, les permanents et bénévoles, la Fondation Scelles a décidé de remettre 2 prix jeunes 2020-21 contre l'exploitation sexuelle.
Ce Podcast nous a marqué par sa qualité et sa clarté à décrire la construction et déconstruction du mécanisme de l'emprise chez la personne prostituée en soulignant le travail de longue haleine de l'accompagnement des victimes jusqu'au procès, l'immense courage dont elles doivent faire preuve pour se sortir de cette emprise et avancer. Les multiples témoignages recueillis contribuent à mettre en perspective une situation extrêmement complexe et montrent l'impérieuse nécessité aujourd'hui d'accélérer la mise en oeuvre de la loi notamment en donnant plus de moyens à la justice pour raccourcir la durée entre le dépôt de la plainte et le procès, la nécessaire mise à l'abri des victimes pendant toute cette attente et le renforcement des moyens d'actions des associations qui les accompagnent pour ne laisser personne sur le bord du chemin.
Ce podcast a mis en lumière un aspect du proxénétisme qui, s'il n'est pas aujourd'hui clairement défini juridiquement et peu évoqué par les médias, n'en demeure pas moins une réalité bien présente dans les profils des personnes prostituées rencontrées par nos associations." Peu de personnes rentrent dans la prostitution sans qu’à un moment ou à un autre une autre personne les y aient poussées. Souvent c’est le petit copain ", le mari, le concubin, le conjoint etc... Le proxénétisme conjugal apparait comme une étape toujours plus sordide du continuum des violences faites aux femmes contre lesquelles nous devons plus que jamais rester mobilisé.e.s.