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Ginka, nous ne t'oublions pas.

Aujourd'hui, 2 juin 2021, journée du souvenir des personnes prostituées assassinées #IDR21, la Fondation Scelles pense très fort à GINKA... Et à toutes les autres. Le 22 novembre 1999, un "client" prostitueur poignardait à de multiples reprises cette jeune femme de 19 ans originaire des Balkans. Pour lui voler son sac parait-il. Le corps de Ginka fut retrouvé peu après les faits, sur un vieux matelas, près d'une déchetterie.

 

Ginka 


Arrêté, l'auteur de ce crime ignoble a depuis été reconnu coupable et incarcéré. A l'époque, ce décès avait fait la une des journaux, secoué l'opinion, provoqué une marche silencieuse de protestation, poussé un écrivain à en faire un livre et puis... Et puis plus rien. Les meurtres ont continué, les agressions, les viols, les violences de toutes natures. Mais toujours envers les mêmes : les personnes prostituées, les premières victimes d'une exploitation sans limites. Toujours par des hommes, des proxénètes, des « clients » prostitueurs...

 

 

Réponse à la loi 2021-478 : à 13 ans, comme à 17 ans, la prostitution est toujours un viol…

La loi 2021-478 «visant à protéger les mineurs des crimes et délits sexuels et de l'inceste » vient d'être adoptée en seconde lecture à l'Assemblée nationale. Quels changements va-t-elle apporter à la lutte contre la prostitution des mineur·e·s ?

La mesure-phare de la loi « visant à protéger les mineurs des crimes et délits sexuels et de l'inceste » adoptée par l'Assemblée nationale le 15 avril dernier, est l'instauration d'un âge de non-consentement en deçà duquel tout acte sexuel entre un adulte et un·e mineur·e de moins de 15 ans est présumé être contraint. De ce fait, la prostitution d'un enfant de moins de 15 ans sera considérée comme un viol, et les peines encourues seront les mêmes pour le proxénète comme pour le « client » (qu'il soit majeur ou mineur) d'une personne prostituée de moins de 15 ans : jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle et de 3 000 000 euros d'amende.

 

 tableau de la pénalisation des clients en France avril 2021

 

LIRE >>>

 

Pour une phase II de la loi

newsletter avril 2021 Rapport FACT-S les 5 ans de la loi : pour une phase 2A l'occasion du 5e anniversaire de l'adoption de la loi du 13 avril 2016, la Fondation Scelles, membre fondateur de la Fédération FACT-S, consacre un numéro spécial de sa newsletter à nos constats et à notre état des lieux de la mise en œuvre de la loi.


Le 13 avril 2016, la France se dotait d'une loi historique qui la mettait enfin en conformité avec sa position abolitionniste, en abrogeant le scandaleux délit de racolage qui pénalisait toujours les personnes prostituées. Progressiste, féministe, humaniste, cette loi marque un progrès civilisationnel et une étape clé dans la lutte pour l'égalité entre les femmes et les hommes.


Cinq ans plus tard, les principales associations de terrain et des survivantes réunies au sein de la Fédération FACT-S, qui agissent au quotidien auprès de milliers de personnes prostituées, ont fait remonté leurs informations, croisé leurs chiffres et partagé leurs constats. Elles livrent, dans un rapport riche et étayé, une somme d'informations factuelles et d'indicateurs sur la prostitution en France et, sur cette base, formulent 67 recommandations pour atteindre une mise en œuvre homogène et complète de la loi 2016-444 du 13 avril 2016.


Dans un contexte sanitaire où les personnes en situation de prostitution sont encore plus fragilisées, il est urgent que la loi devienne enfin effective sur tout le territoire national, avec des moyens à la hauteur des enjeux. Les conclusions de ce rapport ont d'ailleurs été présentées au comité interministériel de suivi de la loi, organisé en février 2021 par le Ministère chargé de l'Egalité entre les femmes et les hommes.

 

>>> Newsletter avril 2021

 

Les associations de FACT-S demandent :

nous demandons :

· L'application d'urgence de la loi partout sur le territoire et une volonté politique claire de la part du gouvernement

· Davantage de moyens pour libérer et insérer les personnes par des parcours de sortie de la prostitution. Nous voulons 4 000 parcours de sortie par an ! Et que ce dispositif soit amélioré.

· Des campagnes de sensibilisation pour un changement de regard de la société sur cette violence sexiste et sexuelle inscrite depuis 2011, en France, parmi les violences contre les femmes.

· La fin de l'impunité pour les proxénètes et les « clients », en particulier pour les pédocriminels qui achètent des actes sexuels à des mineur.e.s.

· La généralisation de la prévention pour assurer aux jeunes un avenir sans marchandisation des corps.

 

Prostitution : La loi doit être appliquée d’urgence, partout !

FACT-S fédération des actrices et acteurs de terrain avec les survivantes de la prostitution, aux côtés des personnes prostittuées5 ans après l'entrée en vigueur de la loi prostitution FACT-S, Fédération des actrices et acteurs de terrain et des survivantes aux côtés des personnes prostituées, demande d'urgence qu'elle soit mise en œuvre pleinement avec toute la détermination possible du gouvernement et des moyens à la hauteur de son objectif : diminuer le nombre de victimes de la prostitution et approcher de l'égalité entre les femmes et les hommes.


Partout où cette loi est appliquée, elle est efficace parce qu'elle est juste et équilibrée. Elle prévoit la prévention de la prostitution auprès des jeunes ; elle ouvre des droits, protège les victimes du système prostitutionnel et leur permet d'en sortir quand elles le souhaitent ; elle sanctionne les proxénètes, les trafiquants et les « clients » qui sont à l'origine de cette violence.

 

Fort·es de l'expérience des survivantes de la prostitution, de celle des personnes en situation de prostitution accompagnées pour l'accès à leurs droits et celle des acteurs et actrices de terrain, nous demandons :

 

· L'application d'urgence de la loi partout sur le territoire et une volonté politique claire de la part du gouvernement

 

· Davantage de moyens pour libérer et insérer les personnes par des parcours de sortie de la prostitution. Nous voulons 4 000 parcours de sortie par an ! Et que ce dispositif soit amélioré.

 

· Des campagnes de sensibilisation pour un changement de regard de la société sur cette violence sexiste et sexuelle inscrite depuis 2011, en France, parmi les violences contre les femmes.

 

· La fin de l'impunité pour les proxénètes et les « clients », en particulier pour les pédocriminels qui achètent des actes sexuels à des mineur.e.s.

 

· La généralisation de la prévention pour assurer aux jeunes un avenir sans marchandisation des corps.

 

Le contexte de pandémie depuis un an a rendu encore plus critique la situation des personnes prostituées, a accentué leur précarité et leur vulnérabilité.

 

Il y a urgence à l'application de la loi pleine et entière sur l'ensemble du territoire national comme nous l'avons exprimé dans notre analyse des cinq ans de la loi.

 

L'égalité entre les femmes et les hommes et l'émancipation de tous et toutes ne peuvent exister sans l'abolition de la prostitution.

 

Le 12 avril 2021,

FACT-S
L'amicale du Nid, CAP International, La Fondation Scelles, Le Mouvement du Nid

 

>>> Le Rapport complet : Analyse des associations de terrain sur l'impact de la loi du 13 avril 2016 et recommandations pour une phase 2

>>> Toutes les infos sur notre site web : fact-s.fr
>>> Suivez nous sur Twitter : @facts_prost

 

Des survivantes de la prostitution en 1ere ligne à la journée pour les droits des femmes

#8mars2021, les défenseuses des droits des femmes postées en haut de la statue de la place de la République ont affiché et clamé leurs messages à celles et ceux qui voulaient bien les voir et les entendre… et les comprendre. Elles semblaient bien seules dans ce Fort Alamo abolitionniste à expliquer que « ceux qui promeuvent la prostitution comme un métier sont du mauvais côté de l’histoire », bientôt rejointes par d’autres militantes heureusement venues les soutenir, les défendre, les protéger. Pourquoi les défendre ? Parce que des activistes étaient là clairement pour en découdre, préférant l’agression et les vociférations au débat. Je peux en parler, j’y étais, je les ai vus. Des violences contre des femmes au cœur de la journée internationale pour les droits des femmes. Un comble.

 les survivantes contre la prostitution

 

Parmi ces activistes, j’ai vu des femmes et des hommes agresser des survivantes, taguer des slogans immondes appelant au meurtre de celles qui ne pensent pas la même chose qu’eux. Les survivantes de la porno-prostitution ont tenu bon, infatigables, à dire la violence du système prostitutionnel, à expliquer que derrière la prétendue prostitution volontaire il y a les profiteurs, les proxénètes, les lobbys d’une industrie de l’exploitation. A dire combien les « clients » prostitueurs sont les vrais responsables de cette perpétuation d’une des pires formes d’inégalités entre les femmes et les hommes alors que pourtant cette République, bienveillante (?), s’est dotée depuis 2016 d’une loi de lutte contre le système prostitutionnel et d’accompagnement des personnes en situation de prostitution.

Je suis triste ce matin d’avoir vu un tel déchainement de haine et de violence. Il a fallu exfiltrer les survivantes. Exfiltrer des femmes qui ont été victimes d’un système et qui pourtant sont venues dans un rassemblement censé être bienveillant à leur égard. Ce n’est pas tolérable. Et le silence assourdissant autour de ces agressions l’est encore moins.

un militant pour la Fondation Scelles

 

La Fondation Scelles dans la presse

  • (ES - Milenio) El ser humano no está a la venta
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