L’exploitation sexuelle, sous ses diverses formes de prostitution, traite des êtres humains, tourisme sexuel, pornographie..., est aujourd’hui un phénomène qui dépasse les frontières. Dans ce vaste marché mondialisé, les exploiteurs, toujours plus innovants, ne reculent devant rien, les techniques d’exploitation, enrichies par le développement des nouvelles technologies, ne cessent de se perfectionner et les victimes sont de plus en plus jeunes et nombreuses.
Les États, conscients de la gravité et de l’urgence de ces situations, cherchent des réponses adaptées. En Europe, au-delà des notions juridiques de prohibitionnisme, abolitionnisme et réglementarisme, deux approches divergentes dominent : le modèle réglementariste, porté par les Pays-Bas et l’Allemagne, et le modèle néo-abolitionniste dit nordique, issu de la loi adoptée par la Suède en 1999.
Dans ce débat éminemment politique et controversé, la France, en 2016, a choisi de se rallier au modèle nordique de pénalisation du client et de protection des victimes. Quelles analyses ont conduit les parlementaires à faire ce choix ? Quel est le sens de ralliement ? Quel est le bilan des modèles réglementariste et nordique ?
La Revue du GRASCO (Groupe de Recherches-Actions sur la Criminalité Organisée, de l’Université de Strasbourg) est une publication trimestrielle, spécialisée sur la prévention et la répression de la criminalité organisée dans sa dimension économique et financière à l’échelle nationale, européenne et internationale.
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