A l’heure où Nadia Murad, une yézidie de 23 ans vient d’être nommée Ambassadrice de l’ONU pour la dignité des victimes de la traite des êtres humains, le génocide perpétré par Daech contre sa communauté se poursuit.
Nadia Murad Basee Taha a été nommée Ambassadrice de l’ONU pour la dignité des victimes de la traite des êtres humains le 16 septembre dernier. Enlevée en 2014, et vendue à plusieurs reprises par Daech, Nadia Murad est parvenue à s’enfuir après trois mois de captivité et d’esclavage sexuel.
L'Université des Nations Unies (UNU) vient de publier un rapport intitulé «Lutter contre la traite des êtres humains en situations de conflit », qui propose 10 pistes d'action du Conseil de sécurité et des secteurs de la technologie, de la finance et du recrutement, pour mieux combattre la traite des êtres humains en situations de conflit.
Ce document confirme le constat établi dans le Rapport Mondial 2016 de la Fondation Scelles sur les prostitutions, concernant l'ampleur de l'esclavage moderne aujourd'hui identifié comme l'une des plus grandes tragédies de notre époque, l'accroissement de la vulnérabilité des personnes à l'exploitation en situations de conflit, par des groupes terroristes tels que Daech et Boko Haram, ainsi que l'institutionnalisation et l'organisation de cet esclavage qui se développe désormais via les réseaux sociaux.
Dans le cadre de la coopération internationale essentielle à la lutte contre l'exploitation sexuelle, la Fondation Scelles reçoit l'Ambassadrice américaine Susan Coppedge en charge de la lutte contre la traite des êtres humains.
Afin d'échanger sur les moyens les plus efficaces de lutter contre l'exploitation sexuelle et de renforcer l'engagement de la communauté internationale contre ce crime contre l'humanité, Yves Charpenel, Président de la Fondation Scelles et Premier Avocat général à la Cour de cassation, accueillera Susan Coppedge, Ambassadrice extraordinaire des Etats-Unis chargée de la surveillance et de la lutte contre la traite des êtres humains, et Conseillère du Secrétaire d’Etat John Kerry, le 9 septembre 2016 à Paris.
Le 5 septembre 2016, avec les associations membres du collectif Ensemble contre la traite des êtres humains, Yves Charpenel, Président de la Fondation Scelles et Premier Avocat général à la Cour de cassation et François Vignaud, responsable des relations institutionnelles de la Fondation Scelles, ont été reçus à Paris, par la délégation du Groupe d’experts sur la lutte contre la traite des êtres humains du Conseil de l'Europe (GRETA), dans le cadre de sa deuxième visite d’évaluation en France, du 5 au 9 septembre 2016.
Ces experts sont chargés de veiller à la mise en œuvre, par les Etats Parties, de la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains du 16 mai 2005 (article 38, paragraphe 1, de la Convention).
Observatoire international de premier plan de l’exploitation sexuelle et de ses évolutions, la Fondation Scelles a livré son analyse des nouvelles tendances du phénomène en France et dans le monde, des mesures engagées pour le contrer et des politiques de prévention, de poursuite des auteurs et de protection des droits des victimes.
Si le modèle nordique a gagné un soutien de poids en Europe avec la loi française du 13 avril 2016 renforçant la lutte contre le système prostitutionnel, le rapport publié par le Home Affairs Select Committee outre-Manche révèle une certaine réticence dans la classe politique britannique pour ce type de modèle et lui préférant l’approche néo-zélandaise.