Après avoir fait scandale à Bruxelles, l'affiche itinérante du site de rencontres "RichMeetBeautiful" parcourt actuellement les rues de Paris, ciblant en particulier les universités. Portée par les réseaux sociaux, la polémique a vite explosé. Le recteur de l'Université Paris-Descartes, la Ville de Paris, ont tour à tour porté plainte ; le Parquet de Paris a ouvert une enquête pour proxénétisme aggravé. Mais de quoi est-il question ? De « libération des femmes », de « modernité », comme le prétend le PDG du site ou d'une vision rétrograde des relations entre les femmes et les hommes, d'incitation à la prostitution, d'exploitation de jeunes étudiant-e-s dans la précarité.... ?
Nouvelle-Orléans - Durant 3 jours, des dizaines d’experts, chercheurs, survivantes, ONG partagent leurs connaissances de la lutte contre la traite des mineurs à des fins d’exploitation sexuelle dans une soixantaine de conférences et ateliers à travers des études de cas, des témoignages, des recherches, des recommandations sur la coopération inter-disciplinaire et les techniques à mettre en œuvre pour lutter plus efficacement contre ce fléau et ses plus récents développements.
Jean-Sébastien Mallet (Fondation Scelles), aux côtés de Laura Smith, Présidente de Shared Hope International
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Ce jeudi 26 octobre, le Parquet de Paris a décidé d'ouvrir une enquête pour "proxénétisme aggravé" après que le camion publicitaire de RichMeetBeautiful a été aperçu devant une université parisienne. Alors que la Fondation Scelles s’alarme d’une banalisation galopante de certaines formes de prostitution, contraires à l’esprit de la loi du 13 avril 2016, Yves Charpenel est revenu largement sur la polémique dans l'émission RTL GrandSoir en réaffirmant que "ce genre de publicité essaie de faire de la prostitution un produit marketing" et en rappelant que la prostitution reste avant tout un terrain de violence et de discrimination.
« Publicité pour "Sugar Daddy" : pourquoi cela pose problème »
PODCAST de l'émission RTL Grand Soir du 26/10/2017
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Non, ce n’est pas un jeu. Les résultats européens de la campagne « A penny for your thoughts », qui a pour objet de sensibiliser le grand public, « client » ou non, sur les réalités de l’exploitation sexuelle sont sans équivoque. A l’occasion de la journée européenne de lutte contre la traite du 18 octobre dernier, la Fondation Scelles s’est rendue à Bruxelles pour la restitution des résultats de l’opération en France. Un constat : le chemin qui reste à parcourir pour faire prendre conscience des réalités de cette exploitation au plus grand nombre, semble encore bien long. C’est la Fondation belge Samilia qui est à l’origine de cette opération, en collaboration avec l’artiste néerlandaise Marian van Der Zwaan. Cette expérience interactive a été déclinée en affiches, petites annonces, messages téléphoniques, tournages de rue, interviews, dans 6 pays européens : Fondation Samilia (Belgique), Fondation Scelles (France), O’Ninho (Portugal), Animus (Bulgarie), Ruhama (Irlande), Acsis (Roumanie). >>>
La Fondation Scelles publie sa « Revue de l’actualité internationale de la prostitution 2016», la compilation de plus de 2000 articles collectés quotidiennement pendant l’année. Une rétrospective unique sur l’évolution de la prostitution dans le monde.